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Peintre, écrivain et pèlerin, Jean-Paul Ehrismann
Un petit article sur un membre de notre association, peintre et écrivain il est connu en Alsace, Il s’agit de Jean-Paul Ehrismann
Seebach a une Âme
Deux clochers, plutôt qu’un, veillent sur les maisons et la population. Ils sont comme des fanaux du temps sur le vaisseau du village. La sonnerie des cloches constitue son âme sonore. A leur ombre des générations d'ancêtres ont acquis une densité humaine dans des vies rythmées par la religion, les événements familiaux, les travaux des champs, le soin apporté à l’habitat et au paysage, mais aussi marquées par les aléas de l’Histoire dont la trace remonte au lointain néolithique.
Jean Paul Ehrismann connaît bien le village. Il y a vu la lumière du jour. Il y a passé les 18 premières années de sa vie. Tout le ramène toujours aux jours bénis de son enfance. Par fidélité, par attachement.
Avec ses mots, il essaye de dévoiler la furtive lueur de ce que son village a de particulier et qu’il appelle l’âme du village.
Pour y parvenir il procède à la manière d’un peintre, par petites touches, chapitre après chapitre, en évoquant celles et ceux qui ont un rapport étroit au village dont les actes lui ont donné un supplément d’âme, en n’oubliant pas ceux de ses habitants qui conscients de sa beauté l’ont enrichi par un investissement constant et désintéressé, en mettant en lumière des éléments du patrimoine menacé par la poussière du temps et l’oubli, en parlant de choses sans importance que peuvent être l'odeur de la terre après la pluie, la fragile lumière du jour, le frisson des arbres, la beauté d’un sous-bois, autant de moments de grâce qui donnent son goût à la vie.
Le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, une sortie du quotidien, une autre façon d'être en vie, en relation, au contact avec la nature et ouvert aux rencontres. Le rythme de la marche apaise. Le pèlerin oublie les notions de temps, de distance, de vitesse. Il se dépouille de son identité sociale. Ses sens sont en éveil. Au fil des pas, l'alchimie du chemin fait son œuvre. Il offre quelque chose d'extrêmement rare, une approche -sur les pas du Petit Prince- de cet Essentiel qui est invisible pour les yeux.
Tout à la joie de la vie vagabonde, le pèlerin comprend sans effort le langage des fleurs, la musique du vent dans les arbres, le chant des saisons et découvre la beauté qui palpite au cœur de la Création.
Quelle joie aussi de redécouvrir l'usage des pieds et l'intimité avec la nature, d’éprouver la simple toute simple sensation d'exister, de sortir du monde artificialisé et intoxiqué par un excès d'information anxiogène pour une plongée dans une autre réalité. Celle qui permet de retrouver son humanité. Une occasion de laisser derrière soi les soucis. Une invitation à pousser la porte secrète de l'intériorité, à oser la fraternité et la quête d'étoiles.
Au Moyen-âge on allait à Compostelle pour le salut de son âme. Aujourd'hui le pèlerin s'expose à découvrir qu'il en possède une.
Par ailleurs à noter les publications à compte d'auteur :
Quête d'Étoiles sur le chemin de Vézelay 2016
Quête d'Étoiles sur le chemin du Portugal 2017
Quête d'Étoiles sur le chemin d'Arles 2018
Quête d'Étoiles sur le chemin de Tours 2020