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Attention: Changement d'adresse de nos soirées rencontre de Strasbourg (Stammtisch),nouvelle adresse: Brasserie WOW, 32 rue du jeu des enfants 67000 Strasbourg à partir du 28 janvier 2025..

 

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Texte à méditer :  

  

"Pluie du matin n'arrête pas le pèlerin."
  
  
Proverbe

Photos - Sorties 2025 :  2025-01-26 Circuit des chapelles autour du Dompeter

 2025-01-26 Circuit des chapelles autour du Dompeter(29 photos)
2025-01-26 Circuit des chapelles autour du Dompeter, entre vignoble et canal.
C’est parti pour les sorties 2025 dans le Bas-Rhin ! Après une semaine très chaotique au niveau météo et quelques inquiétudes pour une sortie qui aurait pu être très arrosée (pèlerins de peu de foi… !), Saint Jacques nous a réservé un dimanche de janvier dans la douceur et même en grande partie ensoleillé ! Merci à lui !
Devant la plus vieille église d’Alsace, le Dompeter, nous sommes 20 pèlerins au départ, avec deux fidèles compagnons à 4 pattes ; il fait encore un peu frais et humide, mais nos cœurs de pèlerins sont vite réchauffés à la vue d’un clou planté dans la pierre du porche : nous sommes sur le Chemin de Compostelle !
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Gérard nous explique que, d’après la légende, Saint Materne, qui avait pour habitude de prêcher au pied d’un tilleul près de la fontaine avait choisi ce lieu pour y édifier une église. Il reste quelques vestiges de ce tilleul devant le bâtiment.
Les vicissitudes du temps ont fait que plusieurs constructions et reconstructions se sont succédé ; consacrée par le pape Léon IX en 1049, devenue église paroissiale d’abord de Molsheim, puis d’Avolsheim, l’église perd ce statut lors de la construction de l’église Saint Materne à Avolsheim, mais devient lieu de pèlerinage du fait de la présence proche de la source Sainte-Pétronille réputée pour guérir maux de tête et maladies des yeux.
En 1933 les Scouts de France entreprennent la réhabilitation de l’église qui est rendue au culte et du coup dédiée aux Scouts.
Après le Dompeter, nous nous arrêtons au Baptistère Saint Ulrich, le plus ancien sanctuaire d’Alsace de l’époque carolingienne, chapelle dont le plan est en forme de trèfle à 4 feuilles. On peut encore y admirer des fresques datant du XIIème siècle.
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Puis, en suivant la Bruche, nous arrivons au barrage d’Avolsheim, appelé également « petites et grandes vannes », construit par Vauban sur le canal artificiel de la Bruche.
Nous voilà à la limite du bourg de Wolxheim ; longeant la maison Saint-Léon, maison de retraite des pères missionnaires de la Congrégation du Saint-Esprit ( plus loin nous verrons l’impressionnant alignement de leurs tombes autour de la chapelle Saint-Denis), nous parvenons à une petite chapelle privée, la chapelle Marie Auxiliatrice, et enfin, à la limite du vignoble, à la chapelle Saint Denis, construite sur le lieu-même d’un temple païen dédié au dieu du vin Dyonisos. Elle aussi est devenue un lieu de pèlerinage, Saint Denis étant susceptible de guérir des fièvres malignes et des maladies de la peau.
C’est à cet endroit que va commencer la grimpette du jour sur la colline du Horn, splendide promontoire d’où l’on a une large vue d’un côté sur les Vosges, avec le Mont-Sainte-Odile, de l’autre sur la plaine d’Alsace, avec la cathédrale de Strasbourg, et les silhouettes de la Forêt-Noire. En 1912, les habitants de Wolxheim ont fait ériger sur ce plateau une statue du Sacré-Cœur avec le secret espoir d’être épargnés par la guerre que l’on sentait toute proche.
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Ce sommet de 264m étant joyeusement conquis, nous redescendons à travers champs, bavardant et échangeant les uns avec les autres, sans trop avoir à nous soucier du terrain, qui contre toute attente, ne colle pas trop à nos chaussures !
Bientôt, une nouvelle chapelle apparaît en contre-bas ; sur les tuiles de son toit, on peut lire de loin « Salve Regina », nous sommes à la chapelle Notre-Dame d’Altbronn, seul vestige d’un village disparu (Altbronn), avec la ferme qui la jouxte, par suite de guerres civiles et de la peste noire. Solitaire et bien visible au milieu des champs et des vignes, ce sanctuaire a été occupé par des Jésuites et par des cisterciennes qui ont favorisé l’essor d’un pèlerinage qui dure depuis le XIVème siècle, d’autant plus que non loin de là se trouve la source Sainte-Anne dont les miracles sont recensés depuis le XVIème siècle pour leurs vertus contre les accouchements difficiles.
La chapelle s’élève en bordure d’une cour de verdure bucolique, bien entretenue, entourée par un magnifique chemin de croix. L’intérieur est de style baroque, avec un maître-autel dont la niche centrale abrite une Vierge à l’Enfant revêtue d’un manteau, qui rappelle bien des Vierges vues tout le long du pèlerinage vers Compostelle.
Ce cadre magnifique, sous un soleil qui multiplie les efforts pour vaincre définitivement les nuages, mérite bien que nous entonnions l’Ultreïa !
Encore quelques pas et nous serons à Ergersheim, répartis sur bancs et murets ensoleillés que nous offre un petit espace vert devant l’ancienne abbaye d’Ergersheim : bon appétit à toutes et à tous !
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Après le repas, nous quittons Ergersheim en direction de Rimlenheim… hameau disparu, dévasté par les Armagnacs, mais dont il reste une chapelle : Saint-Michel de Rimlen ! La première chapelle daterait du XIIème siècle, il en reste le petit chœur en forme d’abside et quelques pierres réutilisées pour le montant de la porte d’entrée lors de la restauration par la paroisse d’Ergersheim dans les années soixante. Quel magnifique petit sanctuaire, devenu simplement lieu de recueillement et de prière, au milieu d’un cadre idyllique et bien soigné ! Une Messe y est célébrée tous les ans le 29 septembre à la Saint-Michel.
Il nous reste à regagner le Dompeter : aux abords d’Ernolsheim, nous nous engageons sur la piste cyclable entre la Bruche et le canal, il fait beau et il faut partager la piste avec bon nombre de cyclistes ! Restons prudents et courtois ! C’est un petit morceau du chemin de Compostelle, une fois de plus !
Un dernier arrêt devant la chapelle Saint-Armuth (chapelle de la Sainte-Pauvreté), où Gérard nous raconte la légende de ce pauvre forgeron de Dachstein, injustement condamné à mort, mais libéré de façon providentielle et qui du coup décida de construire un modeste ermitage à l’endroit où il avait failli être mis à mort, origine de la chapelle.
Le soleil brille toujours… mais il est l’heure de nous séparer, 15 km dans les mollets, le sourire aux lèvres, sur les formules habituelles mais sincères : merci ! à la prochaine ! ultreïa ! et merci Saint Jacques!

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